« Vous ne l’aviez pas demandé, le ministère [de la Justice] l’a fait !»
C’est ainsi que commence la Déclaration liminaire signée par les représentants CFDT Interco Justice et adressée à Madame la Secrétaire générale du Comité Social Ministériel (CSM) Justice du 27 novembre 2025.
En trois points, la CFDT revient sur l’ordre du Jour du CSM, très éloigné des problématiques présentes dans un contexte tendu.
Résumé
- Sujets récurrents non traités : Plusieurs problématiques importantes pour les agents du ministère de la Justice restent sans réponse, notamment la réforme des Directeurs des Services de Greffe Judiciaires, la cartographie RIFSEEP, les normes de prise en charge à la PJJ, la revalorisation de la filière sociale et la mise en œuvre de la filière technique.
- Création de nouvelles structures : Le ministère de la Justice propose la création d’une direction générale de l’administration pénitentiaire (DGAP) et d’une inspection dédiée à l’administration pénitentiaire, sans concertation ni réflexion approfondie, au détriment des besoins urgents des agents.
- Problèmes dans les établissements pénitentiaires : Les établissements pénitentiaires souffrent de surpopulation, de manque d’effectifs et de montée des violences, ce qui affecte gravement les conditions de travail des personnels.
- Priorités budgétaires discutables : Le ministère semble privilégier des projets répondant à des préoccupations médiatiques et politiques, comme la création d’une inspection dédiée à la déontologie, plutôt que de répondre aux besoins essentiels des agents, notamment en matière de santé, sécurité et revalorisation salariale.
- Critique de la gestion ministérielle : La CFDT Interco Justice dénonce une gestion centrée sur des réorganisations peu utiles, des décisions unilatérales et un manque de considération pour les agents, ce qui risque de fragiliser le système et de décourager les personnels.